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Dégradation des berges

Des dégradations accidentelles ou intentionnelles des berges sont trop souvent constatées le long des rivières et ruisseaux. Quelles en sont les conséquences ?

  • Une consolidation anarchique de la berge par des matériaux artificiels ou le déversage de gravats défigure le cours d’eau, en constante évolution. De plus, ces matériaux hétéroclites forment des bouchons lorsqu’ils sont emportés par les crues. 
  • En plus de ne pas jeter de matériaux artificiels dans les cours d'eau (planches, plastiques, tôles, etc.), il est important de ne pas mettre vos déchets organiques (compost, déchets de tonte et de jardin, tas de bois etc.) à moins de 6 mètres de la crête de la berge. Ces comportements entraînent progressivement la disparition de la végétation et une mise à nu des berges, rendant celles-ci vulnérables aux phénomènes d’érosion (débordement, coulées de boues, etc.). 

Stockez vos déchets verts, ou autres, et portez-les au parc à conteneurs où ils seront revalorisés !

L’article D.408 du code de l’eau prévoit que celui qui dégrade ou affaiblit les berges comment une infraction punissable d’une amende pénale ou administrative d’un montant pouvant aller jusqu’à 1.000 €.

En mai 2022, le Conseil communal a validé l’inventaire des points noirs établis par le Contrat de rivière Dyle-Gette (CRDG), préalable à un plan d’actions 2023-2025. Ces « points noirs » représentent 300 atteintes aux 25 km de cours d’eau qui traversent notre territoire, répertoriées depuis 2014. Dans ce triste inventaire, l’on retrouve des rejets d’eaux domestiques, des pulvérisations d’herbicides sur les berges, des érosions dues au bétail, des ouvrages d’art dégradés, des dépôts de tonte, etc. Aucun acteur du territoire – Commune, particulier·e·s, agriculteur·trice·s - ne sort indemne de cette longue liste.

Depuis 2014, à Chastre, 95 atteintes ont déjà été résolues sur les 300 répertoriées. En 8 ans, un travail de sensibilisation a permis de faire prendre conscience de la fragilité des cours d’eau. Cependant, on remarque une accélération de l'augmentation du nombre d'atteintes (x 1,44 depuis 2019). Cela s’explique, notamment, par la pression immobilière. Plus d’habitant·e·s, localisé·e·s pour beaucoup en bord de cours d’eau.

Les récentes inondations ont dégradé de nombreux ouvrages d'art (des ponts en mauvais état, des murets ou maçonneries qui s’effondrent dans le lit de la rivière, des passerelles rouillées, etc.). Mal entretenues ou en mauvais état, ces constructions ne remplissent plus leur rôle (de franchissement, de maintien, de sécurité…), provoquent une insécurité pour les usager·e·s et dénaturent le cours d’eau sur le plan esthétique. Surtout, elles constituent un obstacle à l'écoulement de l’eau, à la stabilisation des berges du cours d’eau et risquent de favoriser des débordements des eaux voire des inondations. Ceci, en plus de la présence d’objets mobilisables par temps de crue (déchet de tonte et de jardin, compost, tas de bois, dépôt de brique ou autres stockages de matériel), fait l'objet d'une grande attention de la part du CRDG et de notre service Environnement.